[vote] (SugoiZiua & Kim-Bo-Bae) Policier/Thriller

«J'espère que vous avez une bonne raison pour m'avoir réveillée à trois heures du matin. Et je dois ajouter que quand tu m'as dit que je devais me dépêcher de venir à l'usine de bonbons, j'ai cru à une blague, dis-je.
-Venez voir par vous-même, Judith... Il semble que le propriétaire de l'usine se soit fait poignarder ou tirer dessus, puis le meurtrier l'aurait poussé dans la cuve de pâte à bonbons. Mais il y a un petit problème, chef...
-Quel genre de...problème ? m’étonnai-je.
-Ladite cuve aurait dû être vide, mais ce n'était pas le cas. La pâte ne s'était pas encore solidifiée quand la victime est tombée dedans, et entre le moment où c'est arrivé et celui où nous sommes arrivés, la pâte a figé...il va falloir la dégager de la cuve et ensuite sortir le proprio... »
« Cette journée commence bien…pensai-je. Un gars qui tombe dans de la pâte à bonbons, je n’ai encore jamais vu ça de ma vie… »

Je jetai un œil autour de moi, et à l’étage, vis trois agents penchés au-dessus d’une énorme cuve en métal gris anthracite. « Ça doit être là-haut » me dis-je.
Je montai les escaliers grinçants qui menaient en haut et me retrouvai sur une sorte de plateforme qui tenait uniquement grâce à des câbles accrochés au plafond. Ça ne me semblait pas vraiment sécurisé, cette histoire…
« Vous n’avez pas peur de tomber ? demandai-je à l’un des agents qui notait sur une feuille les mesures que prenait son collègue avec son mètre à laser.
-Ça nous semblait assez solide pour qu’on y aille à trois…tu as le vertige, Judith ?
- Non, mais je me disais que la plateforme était bizarrement attachée au plafond… affirmai-je. Vous avez quelque chose d’intéressant ?
-Oui. La victime s’est fait tirer dessus, et soit le meurtrier l’a poussée par-dessus la barrière, soit il est tombé tout seul. Mais ce n’était pas un accident de toutes manières. »
Une idée me traversa l’esprit lorsque je vis le troisième agent agripper la barrière.
« Vous avez trouvé des empreintes ? leur demandai-je
-Tu nous prends pour qui ? C’est la première chose que j’ai vérifié. Il n’y a que celles de la victime, mais par contre il y a des griffures sur la barre en métal que tu vois là. Des ongles ne pourraient pas faire des marques pareilles. A moins que le type à moitié gélifié dans la pâte soit cette espèce de super-héros avec des griffes en acier...
-Continuez à chercher. Moi je vais interroger les employés. »

Je redescendis l’escalier et allai interroger deux types en blouse qui attendaient en se mordillant les ongles.
« Bonjour Madame...me dit l’un d’entre eux.
-C’est Mademoiselle. Vous avez vu ou entendu quelque chose ?
-Je n’ai rien vu de particulier ces derniers temps...désolé. »
Son collègue continuait de se mordiller les ongles et paraissait nerveux.
« Vous allez bien ? Dans peu de temps vous n’aurez plus d’ongles si vous continuez, lui demandai-je
-Oui...oui, ça va...enfin vous voyez, ce n’est pas tous les jours que quelqu’un tombe dans la pâte à bonbons.
-Vous avez vu quelque chose de suspect ?
-Nnn...non. Désolé.
-Je vois à votre badge que vous êtes le responsable de la sécurité... lui dis-je
-Oui, alors vous voyez, j’ai peur que ça soit de ma faute s’il est tombé de là-haut.
-Non, ce n’est pas votre faute, vous n’avez pas à vous en faire. Par contre, ça ne concerne pas vraiment cette enquête, mais est ce que les plateformes par lesquelles vous accédez au-dessus des cuves sont-elles vraiment sécurisées ? continuai-je
-Je n’en sais rien, et à vrai dire je n’ai pas envie d’aller essayer. L’usine est un peu vieille, je ne suis pas sûr que toutes les directives de sécurité soient suivies à la lettre. Oui, je sais ce que ça peut apporter comme problèmes, mais en ce moment le chef avait quelques petits problèmes financiers avec l’usine. Donc il refusait de dépenser trop pour des choses...futiles ?
-Merci de ces renseignements, je crois qu’ils nous seront utiles. Au revoir. »
Je me retournai et me dirigeai vers mon coéquipier.
« Alors ? me demanda-t-il
-Un des deux types là-bas m’a dit que leur patron avait des problèmes financiers...ça pourrait avoir un rapport avec notre enquête, je pense.
-On lui a prêté du fric et il n’a pas pu le rendre...c’est une piste à explorer. Apparemment la directrice adjointe attend pour qu’on l’interroge. Son bureau est au fond. »

Je me rendis donc dans ladite pièce. Contigüe, sombre et sans vie, elle n’avait rien à voir avec le bureau d’un directeur adjoint. Une femme avec des lunettes attendait, assise sur une chaise, tapotant quelque chose sur le clavier de son ordinateur portable. En nous voyant arriver, elle le referma et releva la tête.
« Bonjour, que puis-je faire pour vous aider ?
Le ton de sa voix amère était des plus hautains.
-On est là pour vous interroger. Où est ce que vous étiez hier vers minuit ? lui demandai-je.
-Ici même, dans mon bureau, devant mon ordinateur.
-Et...quelque chose peut nous le prouver ?
-Je ne crois pas...depuis que mon supérieur a décidé de ne plus payer l’entreprise qui s’occupe de la sécurité de nos bâtiments, il n’y a plus de caméras de vidéosurveillance. Désolée.
-Est-ce qu’on peut fouiller votre bureau ? demanda mon coéquipier
-Non, sûrement pas. Si vous tenez tant à le faire, trouvez un mandat ou je ne sais trop quoi.
-Ça tombe bien, on en a déjà un et là vous faites obstruction à notre enquête », lui répondis-je en lui tendant une feuille.
J’ouvris un des tiroirs du bureau et en sortit un tas de feuilles. Rien d’intéressant là-dedans. Je le remis là où il était. Deuxième tiroir. Il ne contenait que des stylos, un rouleau de ruban adhésif et un coupe papier dont la lame était éraflée.
« Dis, tu crois que ce coupe papier aurait pu faire les marques de griffure sur la barrière en haut ? demandai-je à mon collègue
-Pourquoi pas Judith...Madame, est –ce que vous pourriez ouvrir ce tiroir s’il vous plaît ?
-Il en est hors de question mon petit monsieur. Ce tiroir contient des informations confidentielles, lui répondit la directrice adjointe.
-Des informations confidentielles...concernant une usine de bonbons ? Mais bien sûr. Donnez nous cette fichue clé ! »
La femme s’exécuta et tourna la clé dans la serrure du tiroir en soupirant, puis elle s’éloigna. Le tiroir contenait un revolver chargé qui venait de servir.
« Judith, où est-ce qu’elle est passée ?
-Je n’en sais rien, elle s’est enfuie ! » lui dis-je
Je me mis à courir après la femme qui se dirigeait vers les escaliers qui menaient à cette sorte de structure instable. Elle passa sous les rubans qui interdisaient l’accès et se mit à courir. La structure métallique se mit à trembler et à se balancer dans tous les sens. J’hésitai à me lancer à sa poursuite, sachant que je pourrais moi-même tomber de plusieurs mètres de haut...
Elle poussa au passage les quelques personnes qui essayaient de détacher la cuve de son support lorsqu’un câble suspendu au plafond lâcha et qu’une partie de la plateforme se rompit.
La directrice adjointe de l’usine tomba et s’écrasa sur le carrelage cinq ou six mètres plus bas.

Elle avait tout soigneusement préparé, rien n'avait été laissé au hasard. Véronique savait exactement ce qu'elle devait faire. Agathe la femme de son bien aimé fils Damien devait fermer la confiserie à 18 heures. Un peu plus tôt que d'habitude. Elle aurait naturellement clos la porte un peu après que les derniers enfants du quartier soient venus dépenser leurs petites monnaie en bergamote, canne à sucre, et autres friandises. Véronique détestait ça. Tous ces petits ruminant qui faisait les yeux doux à Agathe. Elle ruinait son mari en leur offrant à tous le gouter. Certainement qu'ils étaient heureux ces gosses ! Mais combien de fois son mari, étant dentiste, avait enlevé des caries à bon nombre de ces enfants devenus adulte. Quel genre de lubie avait pris son fils de vendre ces bonbons à ce genre de petit morveu ? Tout ça à cause de cette femme... Véronique avait tout perdu à cause d'elle. Dès son arrivée dans la famille, tout a chaviré. Le mari à bâbord et le fils à tribord. Christian son mari est mort. On a appris son cancer 13 jours parès que son bon fils lui ait annoncé sa relation avec cette vipère. Véronique, très superstitieuse, ne s'est pas posé la question plus d'une fois. C'était de sa faute. Ce fichue cancer des os, qui aurait pu croire que ce bon vieux Christian allait trépasser. Lui qui était toujours bon vivant, c'est d'ailleur l'une des raisons qui faisait ce couple si solide. Bon nombre de fois ou il avait supporté les crises de sa femme, crises d'histérie, d'angoisse, de colère... Autant de crise qui les avait rendus fragile dans le passé. Quoi qu'il en était, il n'était plus la. En plus de ça Damien son fils s'est épris d'une passion pour son sucre d'orge. Véronique en était encore à se demander lequel des deux été le pire, son Agathe, ou son nougat. Tout la répugnait.

Le plus épouvantable fut la façons indigne dont son estimé Damien lui avait annoncé son mariage. Sans lui demander son avis, les deux fugueurs ont filé à une convention sur la réglisse et se sont mariés en catimini au fin fond du Dakota ! Déjà cette fois ci Véronique avait essayé. Elle avait tenté de la tuer, en vain. Elle s'en souvient comme si c'était hier. Encore une fois tout été prêt, elle attendait qu'Agathe meurt lentement devant elle. Tout les matins celle-ci avait la fâcheuse habitude d'avaler un petit nougat. A chaque fois, elle le sortait d'un petit paquet caché dans la maison comune. Elle glissait toujours la main délicatement de peur de froisser le papier et de reveiller la maison. Ses yeux pétillaient tout les matins à la seule et unique vu de ses sucreries. A mainte reprise Véronique l'avait vu lorsqu'elle feuilletait le journal après une nuit éprouvante à avoir rêvé de son mari. La veille de sa tentative elle avait regardé une émission sur la seconde guerre mondiale. On y racontai que beaucoup de soldat s'étaient suicidé avec de la cyanure. Elle s'était alors souvenue qu'on lui avait conseillé de mettre cette même cyanure sur le bateau qu'ils avaient acheté cinq ans auparavant comme insecticide. Elle partit le soir même au port ou leur embarcation logée.Elle passât toutes la nuit, à mettre une infime dose de cyanure dans chaque petit nougat que comptai ce fichu emballage rose. Elle les avait comptés, 56 en tout. Sauf que comme Véronique avait une chance inouïe. Ce matin la, Damien était réveillé. En effet, encore ces fichus convention autour de leur pseudo-penchant. La vielle femme fut alors prise d'un épouvantable dilemme. Laissé les nougats, et laissé son fils voir sa femme mourir. Ou ôter les nougats, et ne justement pas ôter la vie de la femme qui lui avait tout pris. Elle avait ironiquement retiré ces confiseries, en repensant a toutes ces heures de travail acharné qui l'avait empêché de dormir.

Cependant ce soir elle allait réussir, assurément. C'était son ultime combat pour retrouver la moitié de ce qu'elle avait perdu. C'était quitte ou double. Elle regarda l'heure, 17 heures 30. Les jeux étaient fais. La réussite de son meurtre allait être définitif. Dans la seconde où elle entendra Agathe entrer dans l'arrière boutique. Véronique se lèvera, fermera la porte, et ira lui planter sa pelle a bonbon dans le coeur. Elle était prête. Son poing était serré très fort autour du manche. Sa mâchoire était resserrée au maximum. Elle savait qu'un seul coup de sa haine serait suffisant à la faire périr. Cette Agathe allait enfin comprendre qu'elle n'aurait jamais dû rencontrer son fils. Ce beau Damien, toujours à l'écoute et aux petits soins avec sa mère. Avant que cette peste arrive, il ne vivait que pour elle. Véronique regrette encore le temps, ou garçon, il partait en bateau avec son père et elle.C'était un passionné, il trépignait et posait toujours des tonnes et des tonnes de questions farfelues à son père. Véronique avait toujours secrètement espéré qu'il reprenne un jour le bateau de son père. Même adolescent il continuait à partir en mer dès qu'il en avait l'occasion. Elle aurait toujours été la pour le soutenir. Jamais elle ne l'aurait laissé, au non jamais elle n'aurait pu faire une tel chose. Sa mère était toujours la pour l'épauler. La seul qui lui fait encore à manger, ou du moins qui ne lui donne pas des pâtes de fruit ou de vulgaires pomme caramélisées ! Pourtant c'est elle qu'il à choisit. Elle et pas Véronique.

Subitement, alors que Véronique triturait fébrilement le manche de la pelle à bonbons de son fils, elle entendit le carillion de l'entrée. Ce son résonna comme une sentance en elle. Elle se leva alors brusquement et courra fermer la porte, quand elle se retrouva face à sa belle-fille et un petit garçon d'une dizaine d'année. Elle cachât rapidement la pelle derrière son dos. Malheureusement pour elle ce petit ne ressemblait pas aux autres qu'Agathe voyait tous les jours. Il était très petit, avec de bonnes joues bien rose, on aurait pu le coquer. Il était coiffé et habillé comme un dératé.Ses cheveux blond or ressemblait étrangement à ceux d'Agathe et à ces fichues berlingot acide ! Un bout de son T-shirt rouge écarlate pendait, une poche sortait même de son pantalon. Il faisait peine à voir ce petit. Peut-être l'avait-elle trouvé dans une poubelle ? Agathe le présentat alors en souriant à Véronique :

- " Voici Grand-mère Antoine, tu pourras l'appeler comme ça maintenant mon amour. "

C'est un texte très agréable à lire que tu as fait là, très fluide à lire, et avec peu de fautes (certaines sont à mon avis d'étourderies, rien de grave). L'intrigue est simple, pas trop longue (là, c'est surement dû à la contrainte des mots), mais racontée et mise en scène d'une bonne manière, qui la rend assez intéressante.
J'aime beaucoup la façon dont tu as joué avec la contrainte, qui est bien respectée.
En bref, un texte qui se lit facilement, et prenant.

Là aussi, c'est un texte agréable, avec peu de fautes au début, mais un petit peu plus vers la fin. C'est assez dommage, car ça fait perdre du charme et de la fluidité à ton texte qui est pourtant bien écrit au départ. Tu aurais du bien relire ton texte ou le faire corriger par quelqu'un afin de les limiter car ça peut être vraiment gênant pour certains lecteurs. Dernier petit point négatif, les paragraphes que tu n'as pas faits, qui auraient bien aéré ton texte.
Malgré ça, l'intrigue, m'a vraiment beaucoup plue ; c'était très original et bien trouvé de décrire cette facette du meurtre prémédité, et de plus tu l'as très bien mené grâce aux descriptions et pensées du narrateur, avec une chute intéressante ; je me suis bien prise au jeu.