[Miss_Cupcake et Eleanys] Après la pluie...

Le soleil coule à flot dans la chambre à coucher, éclairant d’une douce lueur les fleurs du papier peint fané. Elsa se lève, ses pieds délicats sont tendus pour éviter la froideur du parquet. Elle se poste à la fenêtre, observant le jardin. Toutes ses nuances de vert se fondent en un magnifique camaïeu qui lui ravit les yeux.
Enfin délivré de la grisaille triste de Paris, de son horizon noyé par la pluie et la pollution. Une bouffée d’oxygène pour ce petit corps qui partait à la dérive.
Après 3 mois de bataille acharnée, Elsa avait pu quitter l’hôpital. 3 long mois à contempler les murs verts et l’eau, toute cette eau, qui après s’être déchainée contre les fenêtres de l’hôpital s’écoulait lentement dans un tuyau, quittant ses poumons pour retourner à son état naturel.
Elle était encore faible, mais les médecins l’avait déclaré apte à sortir, et ses parents l’avait envoyé au vert. L’expression était bien choisie, sa mamie Pomme était la gardienne des forêts.
C’était elle qui lui avait  le plus manqué pendant son hospitalisation. Sa petite mamie aux mains vertes, qui s’occupait de son jardin et de sa forêt, à qui elle pouvait tout dire. La maison verte, son coin de paradis, sa grotte quand la pression se faisait trop dur à supporter ailleurs.  

Elsa s’habilla rapidement, pas question de manquer un seul moment du peu de temps qu’elle avait dans la maison verte. Un jean, un T-shirt et son sweat vert émeraude préféré, elle était parée.
Sans faire de bruit, elle descendit l’escalier, attrapa une pomme verte dans la cuisine et sortit dans le jardin. La rosée encore fraiche lui mouilla le bout des orteils, elle courut vers l’orée de la forêt.
Devant elle s’étendait le bois. Le vert feuillage des cimes laissait planer une ombre mystérieuse sur les sentiers forestier qu’on devinait aux écartements des fougères.
Un craquement l’alerta et elle fit brusquement volte-face. A quelque mètre se tenait un géant. Son corps vert ruisselait d’eau.
-Enfin te voilà murmura-t-elle d’une voix douce.
Après en avoir tant supporté, elle était libérée. Elle s’approcha de lui et tendit les bras. Il la porta comme un nouveau-né, et s’enfonça dans la forêt.
A la fenêtre, sa grand-mère essuyait une larme solitaire, un sourire éclatant sur le visage.

Le soleil coulait à flot dans la chambre à coucher, éclairant d’une douce lueur les fleurs du papier peint fané. Elsa se leva, ses pieds délicats tendus pour éviter la froideur du parquet. Elle se posta à la fenêtre, observant le jardin. Toutes ses nuances de vert se fondaient en un magnifique camaïeu qui lui ravit les yeux.
Enfin délivré de la grisaille triste de Paris, de son horizon noyé par la pluie et la pollution. Une bouffée d’oxygène pour ce petit corps qui partait à la dérive.
Après 3 mois de bataille acharnée, Elsa avait pu quitter l’hôpital. 3 long mois à contempler les murs verts et l’eau, toute cette eau, qui après s’être déchainée contre les fenêtres de l’hôpital s’écoulait lentement dans un tuyau, quittant ses poumons pour retourner à son état naturel.
Elle était encore faible, mais les médecins l’avait déclaré apte à sortir, et ses parents l’avait envoyé au vert. L’expression était bien choisie, sa mamie Pomme était la gardienne de la forêt de Lapyr.
C’était elle qui lui avait  le plus manqué pendant son hospitalisation. Sa petite mamie aux mains vertes, qui vivait si simplement de son jardin et de sa forêt, toujours si attentionnée, et à qui elle pouvait tout dire. La maison verte était son coin de paradis, son refuge quand tout se faisait trop dur à supporter ailleurs. Elle avait tant pleuré. Toutes ces années à supporter la brutalité du monde. Cette violence, cette lâcheté. Et elle, impuissante. Trop faible, trop enfermé dans ces sombres pensés pour en sortir, et briser enfin sa triste bulle.
Une rose avait poussé juste sous sa fenêtre, elle l’admira un instant avant de se redresser. D’un pas décidé, elle se posta devant son armoire, et s’habilla rapidement. Pas question de manquer un seul moment du peu de temps qu’elle avait dans la maison verte. Un jean, un T-shirt et son sweat vert émeraude préféré, elle était parée.
Sans faire de bruit, elle descendit l’escalier, attrapa une pomme verte dans la cuisine et sortit dans le jardin. Sa grand-mère n’eut que le temps de la voir sortir.
La rosée encore fraiche lui mouilla le bout des orteils. Elle courut vers l’orée de la forêt. Devant elle s’étendait le bois. Le vert feuillage des cimes laissait planer une ombre mystérieuse sur les sentiers forestier qu’on devinait aux fougères écrasés. Elle s’y enfonça, sûre de son chemin après tant d’années à parcourir les sous-bois.
Elle prit une profonde inspiration. La fraîche odeur de mousse et de menthe lui laissait toujours cette impression de calme. Et ce silence…
Un craquement l’alerta et elle fit volte-face. A quelque mètre se tenait un géant. Son corps vert ruisselait d’eau.
-Enfin te voilà murmura-t-elle d’une voix douce.
Après en avoir tant supporté, elle était libérée. Elle s’approcha de lui et tendit les bras. Il la porta comme un nouveau-né, et s’enfonça dans la forêt.
A la fenêtre, sa grand-mère essuyait une larme solitaire, un sourire éclatant sur le visage.

Ploc.. Ploc.. Ploc... Toujours et encore ce même son, il ne cessait pas. Le ciel était gris, les nuages noirs, notre beau jardin, tout vert normalement était devenu semblable à un vieux bois tout boueux entre le marron et le vert kaki...
Elle détestait la pluie, depuis longtemps, mais cette pluie-là était devenue insupportable. Pas un jour de soleil depuis plusieurs semaines, encore et toujours ces gouttes d'eau qui vous mouillaient les vêtements, les chaussures et qui cachaient le soleil. Aussi dur que cela devenait elle continuait de croire qu'après la pluie viendrait le beau temps !
Et, ce jour vint. Ce jour, si beau si sublime où au petit matin, le ciel était devenu bleu. Les oiseaux chantaient, les quelques nuages qui parsemaient le ciel étaient blancs et ressemblaient à du coton... En ouvrant la fenêtre, une petit brise effleura son visage, c'était si agréable, les rayons du soleil virent effleurer ses pommettes avec douceur et chaleur.
En passant la tête par la fenêtre, elle put enfin le voir, ce beau jardin, les fleurs avaient enfin retrouvé leurs belles couleurs, du jaune, du rouge, du vert, du rose … !
Elle s'empressa de manger, s'habiller, se laver et alla aussi vite qu'elle pût dans la grange, retrouver Tonnerre. Ah ! Enfin elle allait pouvoir profiter pleinement de leur balade. Comme à chaque fois elle prit son petit gilet vert, et le prépara ce qui fut très rapide !

Elle devait le mener, il était trop vieux pour être monté maintenant, mais quel plaisir c'était de l'entendre hennir et de le voir brouter dans ces verts pâturages ! Ils marchèrent tous les deux dans la forêt, on aurait dit qu'elle se réveillait d'hibernation, par ci par là elle voyait des papillons, des écureuils, des moineaux ! La nature à l'état pur, du vert, des fleurs, des animaux, rien de mieux pour avoir le sourire jusqu'aux oreilles !
Sur le chemin, elle chantonnait, elle sifflait, elle parlait à Tonnerre car, elle le savait il la comprenait, et elle le comprenait aussi, depuis toute petite. Ils eurent même la chance de trouver des pommes, des rouges et des vertes, elle en donna une à Tonnerre et garda l'autre pour elle'
Quelque chose s'était passé entre eux quand ils s'étaient vus la première fois, elle devait avoir quatre ou cinq ans, il venait tout juste de naître ; il marchait tranquillement à côté de sa maman dans la prairie toute verte du vieux ranch..'Et dire qu'aujourd'hui elle était adulte et lui vieux, déjà... A chaque fois qu'elle passait devant la rivière qui était d'un magnifique vert d'eau elle repensait à ce qu'ils avaient vécu ici. Le jour où elle avait pu le monter pour la première fois « comme une grande », le jour où ils avaient sauté la barrière ensemble suivis de près par son frère. Elle serra fort dans sa main son médaillon, un cheval qui saute en argent avec une petite émeraude d'un vert éclatant au milieu, sa grand-mère le lui avait offert avant sa première compétition, il lui avait porté chance.

Elle sentait que Tonnerre était fatigué, elle décida donc de le ramener à la grange, elle le laissa dans le petit pré. Elle se dirigea ensuite vers la petite fontaine dans le jardin pour remplir un seau d'eau et le lui apporter, il devait avoir le pauvre ! Comme à chaque fois il lui fallait un peu de temps pour ça, le seau était lourd, et l'eau de la fontaine coulait tout doucement.

Une fois le seau rempli, elle alla retrouver, mais quand elle revint il était couché sur le côté et étonnamment calme. Elle lâcha le seau et alla le rejoindre, en voyant son regard elle comprit, il était temps pour lui.. Une larme coula sur sa joue, elle avait envie de hurler, de pleurer toutes les larmes de son corps mais c'était son ami, et la dernière chose qu'il devait voir n'était pas elle en train de le pleurer.
Elle s'approcha de lui, son collier au pendentif à la pierre verte effleura l'animal, et elle lui chuchota tout doucement « Ne t'en fais pas mon beau après la pluie vient le beau temps ».