[Flash et Maya] Je ne serai plus jamais la/le même

L'année scolaire avait déjà bien débuté. Maéva s'était finalement fait des amies dans sa classe, tout se passait bien ! Enfin presque... Elle ne s'intéressait pas tant que ça à la mode avec tous ces jeans « slims » et ce qui plaisait aux filles de son collège. Non, Maéva aimait ses bon vieux jeans avec des motifs, des paillettes, elle aimait les couleurs flashy, après tout chacun son style non ?

Mais ses amies n'étaient pas du même avis, au début elles se contentaient de lancer des petits « mais c'est quoi ce jean ? Il est pas beau ! », ce qui après tout n'était pas méchant, elles ne faisaient qu'exposer leur avis. Mais ces remarques désagréables se multipliaient, jour après jour, « tu devrais pas accorder ces couleurs ensemble, elles sont moches ! », ou encore « tes cheveux sont gras, faut se les laver ! »... Elle finit par avoir mal au ventre, chaque de jour de cours étant devenu source de douleur, quoiqu'elle fasse ce n'était pas assez bien pour ses amies. Malgré ça elle continuait à sourire, et à rester avec ses « copines » qui n'hésitaient pas, chaque jour qui passait à la critiquer. Petit à petit, cela commençait à peser, à devenir de plus en plus dur à supporter, si bien qu'un jour, alors que sa mère lui dit tout simplement que ce serait bien qu'elle se lave les cheveux ce soir et non pas demain, ses cheveux étant plus gras que d'habitude, Maéva lança alors : « Oui tout le monde me le dit à l'école ! ». Sa mère leva alors les yeux vers elle, et vit les yeux de sa fille se remplir tout doucement de larmes :
« comment ça tout le monde ? 
 - bah tout le monde, mes copines... j'ai les cheveux trop gras, ou alors mes vêtements sont pas jolis pour elles » finit par avouer Maéva, avant de fondre totalement en larmes et de se réfugier dans les bras de sa mère.

De là, une longue discussion débuta où Maéva expliqua tout ce qui se passait et en profita pour dire que pour le voyage scolaire elle ne voulait pas partager la même chambre que toutes ces filles... Et si elles lui mettaient la tête sous la douche de force si elle refusait de se laver les cheveux tel ou tel jour ? Sa mère décida donc d'aller voir l'école, pour faire part du problème, et demander à séparer Maéva de ces autres filles pendant le voyage. Néanmoins, Maéva ne voulait pas que tout cela prenne de grosses proportions, elle voulait stopper ça elle-même, mais à chaque fois qu'elle essayait, les mots ne voulaient pas sortir. Elle s'éloigna de ces filles, et se rapprocha d'autres gens dans sa classe, plus gentils, mais tous les groupes formés depuis le début de l'année l'obligeait à rester parfois avec ses « amies » moqueuses. Elle eut le droit au « test des couleurs », prodigué par une de ces filles qui pensait tout connaître à la mode « Alors Maéva, quelle couleur va bien avec le violet ? », ce à quoi elle répondit « Je trouve que bleu marine et violet font un joli mélange ». Elles se mirent alors à rire et à se moquer d'elle.

Ce « test » fut le déclencheur, oui, cette fois elle allait oser leur dire la vérité, mais une fois encore elle n'y arriva pas. Les remarques dévièrent d'ailleurs « mais si t'es nulle en sport c'est que tu fais pas d'effort aussi ! Bouge toi et ça ira mieux ! ». Chaque jour finit par devenir une source d'énervement, voire de colère pour Maéva, les remarques lui faisaient de plus en plus mal, chaque mot heurtait de plus en plus son cœur et finirent par lui ôter petit à petit sa confiance en elle, son mal de ventre ne fit que croître, même si on cherchait toujours une cause médicale à tout ça. Mais malgré ça, elle n'arrivait pas à les envoyer sur les roses, et continuait de faire semblant, parfois elle se posait le soir et se demandait « Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que je reste encore avec elles ? », cependant elle ne trouvait pas de réponse.

Vint alors le moment du fameux voyage scolaire qui durait une semaine. Elle se retrouva avec une seule de ces filles, la moins méchante. Elle put donc aborder le voyage plus calmement.  

Mais, un midi, elle reçut une fois encore une remarque sur son tee-shirt sauf que cette fois-ci elle osa répondre : « STOP STOP STOP ! J'en peux plus, depuis des mois tu n'arrêtes pas de critiquer la manière dont je m'habille ou me reprocher des choses ! Mais je fais ce que je veux, arrête maintenant ! », son « amie » essaya de répondre « Mais non mais j.. », mais Maéva n'allait pas se laisser faire, pas cette fois « Mais si et ça fait des mois que ça dure. Alors arrête. ». Elle se sentit tout de suite libérée malgré le petit blanc qui suivit. Maintenant elle ne se laisserait plus avoir, maintenant elle se défendrait, et elle oserait, elle en était sûre, à présent elle ne serait plus jamais la même.