| | [Commentaires]Ca me titille ! | |
| Auteur | Message |
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Mad Animateur Date d'inscription : 05/05/2013 Age : 37 Localisation : Ici ou là... ou ailleurs
| Sujet: [Commentaires]Ca me titille ! Mar 02 Aoû 2016, 18:23 | |
| Il est temps de voter pour la battle!Thème: Ça me titille ! Contrainte: jouer sur le double sens du mot titiller.
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- Spoiler:
Assis sur son fauteuil, le nez plongé sur son ordinateur, cet homme dont je rêvais nuit et jour était posé seulement à quelques centimètres de moi, pendant quelques heures durant et pour mon plus grand plaisir. Son odeur, son souffle m’aguichait les sens, existant ma chair et amplifiant la flamme de mon désir, mais quel supplice ! Quel supplice de ne pas pouvoir entrelacer nos doigts, ni confondre mon souffle avec le sien dans un baiser torride. Obsédant mon esprit dans les plus profonds recoins, ce désir s’était établit depuis plusieurs mois déjà sans n’avoir aucunement l’intention de s’évaporer. Pourtant je restais là, inerte, comme si mon corps était paralysé. Au plus fort de mes emportements, je sentais tout mon être s’échapper de mon corps, léger et flottant délicieusement dans l’air pour aller se lover contre lui. Je ne pourrais expliquer cette sensation qui m’attirait comme un aimant vers lui ni pourquoi cela me tourmentait autant. J’avais acquis au fil de ces mois, un désir, une envie, un besoin, une soif qui m’asticotait de toutes les façons. D’abord agréablement puis m’irritant, passant de l’un à l’autre en un claquement de doigt, chaque extrémité poussant l’autre d’un revers de main. La seule idée d’être près de lui, prisonnière de son étreinte, m’abandonnant totalement à lui me laissait glisser tranquillement dans un bien-être doux et enivrant. Puis, la seconde suivante, ce voile de douceur s’envolait pour laisser place à une réalité agaçante, une réalité qui me déchirait le cœur. Malgré ce désir si fort, je refusais sans savoir pourquoi, de me lancer dans cette aventure tant rêvée.
Nous étions partis ce matin au train de 8h12, seulement lui et moi, simplement deux collègues de bureau, lancé à grande vitesse en direction de Paris. Des collègues de bureau, ce titre me donnait des boutons, seulement et uniquement des collègues. Rien de plus. La semaine dernière, quand nous avions planifié ce voyage, je ne pus m’empêcher de me laisser aller à ces rêveries qui depuis déjà quelque temps, remplissaient mon quotidien. Lui et moi, assis tout près, c’était un moment parfait pour enfin tout lui avouer. Comment allais-je lui dire qu’il me torturait l’esprit depuis plusieurs mois, une torture, oui mais tellement agréable. Oserais-je lui confesser mes pensées, mon désir, mes pulsions qui ne cessaient de me chatouiller la peau dans sa plus grande intimité. Une heure s’était déjà écoulée depuis notre départ, il n’avait pas relevé une seule fois la tête de son maudit ordinateur. Je lui étais totalement indifférente, tout ce qui nous entourait lui était totalement indifférent. Il eut uniquement le bref passage du contrôleur qui lui fit enfin quitter sa bulle pour s’y replonger la minute suivante. Il ne me facilitait pas la tâche. Et puis cette manie de jeter un coup d’œil à sa montre toutes les dix minutes, il attendait quelqu’un ? Peut-être un coup de téléphone ? Mais de qui, un ami, un client, sa compagne ? Impossible, j’étais quasiment sûre qu’il n’en avait pas. Mes pensées se bousculaient dans ma tête. A-t-il une femme, des enfants, un appartement en ville et une jolie maison de campagne au bord de la mer à St Malo ? Tout près de ses beaux-parents pour qu’ils puissent garder ses abominables gosses pendant qu’ils allaient se promener le long de la plage avec sa groniasse. C’était de pire en pire, tout ce que j’imaginais me plongeait dans un profond désespoir, une vie dont je ne faisais pas partie. Ça suffit ! M’écriais-je à haute voix sans n’avoir eu le temps de retenir mes mots. Les deux hommes en costume gris me jetèrent un drôle de regard avant de replonger dans leur conversation. Mais lui, n’avait pas bougé d’un bouger d’un pouce, toujours baigné dans ses pensées. Je collai mon visage contre la vitre du train, plongeant à mon tour dans les miennes.
Le paysage vallonné et verdoyant défilait devant mes yeux, chassant tour après tour les hameaux et les fermes qui s’étaient installés près des lignes de chemin de fer. En tournant la tête vers lui, je constatai qu’il avait enfin fini par se détacher de son ordinateur. Son regard sombre et mystérieux vaquait dans le vide, observant chaque petit détail du wagon mais en prenant bien soin de ne pas le tourner dans ma direction. Son visage rond et légèrement ascétique, ses cheveux quelque peu grisonnants et sa barbe de trois jours elle aussi poivre et sel, lui faisaient paraître légèrement plus vieux qu’il n’était. Sa silhouette était un tantinet corpulente mais vite masquée par une carrure robuste avec de larges épaules. Soudain, je le surpris m’observant du coin de l’œil. C’est le moment, il faut que je le fasse, c’est plus fort que moi. Ça m’exaspère depuis trop longtemps. Je lui saisis le bras mais avant même qu’un mot eut le temps de sortir de ma bouche, il m’effleura la main et dans un large sourire il me dit à voix basse : - C’est l’heure, nous sommes arrivés. Je sentis que quelque chose m’agiter le bras. En ouvrant les yeux, il était là, debout, ramassant ses affaires et me répétant que nous étions arrivés. Par la vitre, le quai bondé de voyageurs longeait le train, tout ça n’était qu’un rêve. Un rêve bien intéressant mais il se dissipa aussitôt, emportant avec lui le souvenir des images aperçues un instant plutôt. Je rassemblai alors mes affaires et le suivi vers la sortie. La déception se lisait sur mon visage, mon corps était asticot pas l’envie de se confondre enfin dans ses bras mais ma tête s’y refusait obstinément. Il marchait quelques pas devant puis soudain, il se fixa net, planté au milieu des voyageurs qui le contournaient. Il se retourna et alors vint se poster juste devant moi. Ses yeux brillants m’observaient, sa bouche arborait le même sourire que dans la bride de rêve qui me revenait en mémoire. Il fit glisser ses doigts le long de ma joue puis, descendant doucement le long du cou, tout mon corps était tétanisé, des papillons me chatouillaient l’estomac et un frisson vif et me parcouru l’échine. Il s’approcha et juste avant que ses lèvres charnues ne viennent taquiner les miennes, il me chuchota ces quelques mots à l’oreille : ça me titille depuis longtemps !
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LénaCrow Maitre bâtisseur Date d'inscription : 02/02/2014 Age : 51 Localisation : In the dark wood ;)
| Sujet: Re: [Commentaires]Ca me titille ! Ven 05 Aoû 2016, 16:46 | |
| Oulàlà !!! Torride ce texte, il mériterait au moins 10 carrés blancs !!! L'écriture est fluide et bien tournée, il est facile de se mettre à la place de notre héroïne, éternelle amoureuse de l'inaccessible qui nous caractérise tant, nous les femmes !! Quoiqu'elle, elle a obtenu ce qu'elle attendait... Ton texte se lit avec facilité j'aime beaucoup. Personnellement, je ne sais pas comment j'aurai exploité ce thème autrement, à part peut être en faisant un exposé sur les démangeaison nocturnes procurées par les piqûres de ces insidieux moustiques qui s'introduisent dans nos maisons en cette belle saison et qui nous titillent les oreilles à l'instant même où le sommeil nous saisit, brisant tout net l'abandon à une langueur salutaire après une journée harassante... Mais cela aurait été beaucoup moins glamour je pense !! Bref tout ça pour dire que le sujet me semble bien respecté ici. Bravo Sunday! |
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SundaySims Animateur Date d'inscription : 22/10/2015 Age : 30 Localisation : Entre ici et là-bas
| Sujet: Re: [Commentaires]Ca me titille ! Ven 05 Aoû 2016, 17:49 | |
| Merciiii Lena ! Eh oui notre héroïne avait le feu aux fesses ! Mais les moustiques ca aurait été une super bonne idée, un truc un peu comique ! Pourquoi j'y ai pas pensé.... |
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LénaCrow Maitre bâtisseur Date d'inscription : 02/02/2014 Age : 51 Localisation : In the dark wood ;)
| Sujet: Re: [Commentaires]Ca me titille ! Ven 05 Aoû 2016, 20:53 | |
| - SundaySims a écrit:
- Merciiii Lena ! Eh oui notre héroïne avait le feu aux fesses !
Je ne te le fais pas dire !! :XDD - SundaySims a écrit:
- Mais les moustiques ca aurait été une super bonne idée, un truc un peu comique ! Pourquoi j'y ai pas pensé....
Mais enfin ma Poulette, tu ne peux pas penser à tout !!! T'en fait déjà pas mal quand même !! ^^ |
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SundaySims Animateur Date d'inscription : 22/10/2015 Age : 30 Localisation : Entre ici et là-bas
| Sujet: Re: [Commentaires]Ca me titille ! Sam 06 Aoû 2016, 10:10 | |
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Commentaires]Ca me titille ! Sam 13 Aoû 2016, 13:36 | |
| J'arrive un peu tard, sorry, sorry o/ Tout d'abord, bravo pour ton texte, toi au moins tu as eu de l'inspiration, contrairement à moi :') Le thème et la contrainte sont bien respectés, et la chute fait un clin d'œil au thème, c'était bien trouvé ! Ton texte est fluide et se lit facilement, il y quelques erreurs d'inattention (comme le "n’avait pas bougé d’un bouger d’un pouce" ), mais c'est pas vraiment gênant et ça n'enlève rien à la qualité du texte. Encore bravo |
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| Sujet: Re: [Commentaires]Ca me titille ! | |
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