[Challenge] Le défi écolo des Saugeforth

Chapitre 4 – L'arrivée du printemps

Spoiler:

Il y a une petite chose que j'ai oublié de préciser et je me suis fait taper sur les doigts par Thom à cause de ça. Tous nos carrés de potager sont fertilisés au compost et non à l'engrais industriel. Je lui ai dit que les gens devaient s'en douter étant donné que le défi est supposé être écolo. Mais il a pas lâché. Alors voilà, la faute est réparée. Reprenons plutôt là où je m'étais arrêtée, là où l'hiver tire à sa fin.

Alors que le froid faisait encore rage dehors et que la neige recouvrait encore le monde (z'avez vu, je sais faire lyrique aussi), Thom fut pris de l'envie tout aussi subite qu'idiote de cuisiner un Délice de perche sur lit d'agrumes. Ou comment gâcher une perche et des agrumes avec quelqu'un qui ne sait pas cuisiner. Bon, j'admets, je suis une quiche, mais quand même, je sais faire quelques trucs. Et donc ça a fini cramé bien sûr. Mais il persiste le bougre et s'enfile l'assiette. Heureusement pour lui qu'il n'a pas été malade parce-qu'il m'aurait entendu. Gâcher de la nourriture fraiche et durement récoltée avec des imbécilités pareilles … je vous jure. Enfin après tout, c'est lui qui récolte.
On a eu droit à notre première récolte de concombres. Et à 34 simflouz l'unité, on crache pas dessus. Bon en même temps, je m'extasie devant les prix, mais jusqu'à maintenant, on a produit 100% de fruits et légumes alléchants, et sans engrait s'il vous plaît. Donc forcément, les tarifs suivent derrière. On a eu du bol de trouver les bonnes astuces du premier coup. Thom dit que c'est parce-qu'il se lève la nuit pour jardiner. Ca doit jouer hein. Mais le talent, ça ne s'invente pas.

Aminaï a appris à parler. Du coup elle bave moins pour rien et on peut enfin saisir ce qu'elle veut. Parce-que les gosses, ça ne sait rien faire d'autre que vouloir. Si si m'dame. Je veux jouer, je veux un câlin de papa, je veux faire popo, je veux miam miam. Et puis c'est limité quoi. Et il m'est arrivé un truc trop fort. J'ai rêvé d'une tente (c'est débile m'enfin je cherche plus à comprendre) et ça m'a fait gagné du goût en nature. Même plus besoin de sortir ratisser les feuilles mortes, je vais pouvoir passer mes journées dans mon pieu et kiffer les papillons. C'est pas beau ça ?
Dans la foulée, j'ai aussi appris à marcher à la petiote. Elle nous aurait bousiller les genoux de la grenouillère à la longue et puis j'en pouvais plus de la voir jouer les plumeaux à poussière.



Le printemps étant imminent, Thom a eu la bonne idée de me rappeler que pour le défi, il fallait rejoindre le club de jardinage avant la fin de l'été. Enfin rappeler … il me l'a dit oui. Allez vas-y prend-toi ça et démerde toi avec. Oui parce-que non seulement j'étais pas au courant, mais en plus il faut que ça soit moi qui m'en occupe. Bah oui, comprenez bien, sinon c'est pas drôle. Pas de surprise, pas de challenge. Moi je lui ai dit que je voulais bien rejoindre ce qu'il voudra mais qu'on allait avoir besoin d'un peu plus de simflouz si on voulait rendre le jardin un minimum impressionnant. Du coup, ça lui est sorti de la tête, bizarrement. Il attend sûrement que la lumière divine lui tombe dessus. Bon en fait, c'est sur moi qu'elle est tombée, mais plus tard, donc on y reviendra.
Donc pour faire bonne mesure et histoire de pas changer la routine, Aminaï a aussi appris à faire sur le pot. Mais là c'est Thom qui a pris le relai, moi j'en pouvais plus. Du coup la gosse après ça, non seulement elle y va toute seule sur le machin, mais en plus en marchant et puis elle cause dessus en bonus. « J'ai fait un gros caca. » Merci pour l'info, à l'odeur on avait deviné. Sont doués les mômes, entre dire n'importe quoi et enfoncer des portes ouvertes.
On a récolté nos premiers poivrons. Bon 18 simflouz le machin, c'est pas mal, mais avec ce qu'on a eu avant, on commence à être un peu blasés. Même si on rechigne pas sur les piécettes hein, on en a besoin de ces bêtes là.



Quand la douche s'est mise à fuir, c'est là que j'ai tilté qu'on avait fait comme un oubli : un téléphone. Embêtant pas vrai ? Du coup, on a investi et inauguré l'engin par un appel au réparateur. Parce-que chez nous, on est une belle brochette de pas doués avec un tournevis, c'est moi qui vous le dis. La salle de bain s'est transformée en piscine. Et le jardin j'en parle même pas, avec la fonte de la neige, ça faisait floc floc. Le premier jour du printemps a démarré étrangement. Par des nausées. Tiens un autre polichinelle dans le tiroir. Ca me manquait pas, mais aspiration famille pour moi que voulez-vous, j'attendais que ça. Sans compter qu'il a neigé. Bon ça a pas tenu, c'est le printemps quand même, mais ça fait bizarre. Ah les saisons sont déréglées, ça fait n'importe quoi.
Le réparateur a enfin daigné montrer son nez en milieu de matinée. Ah oui parce-que les douches, c'est tellement plus chouette quand ça fuit en pleine nuit.

J'avais oublié les joies de la grossesse. La journée n'en était pas à la moitié qu'il a fallut que je retourne pioncer. Du coup, c'est Thom qui s'est tapé la corvée de serpillère dans la salle de bain (niar niark). Un autre truc aussi. J'ai eu de soudaines envies de rendez-vous galant, de bisous et autres petites attentions. A moins que ça ne soit dû au printemps … à méditer. Et c'est donc là que la lumière divine est tombée sur moi. Au milieu de ces étranges envies, est apparue celle d'acheter un poste de travail floral. Thom a commencé par râler comme quoi on n'avait pas la place mais au bout de quelques jours, il a fini par céder. Mais ça vient après deux ou trois autres petits évènements …



Comme l'anniversaire d'Aminaï. C'était presque drôle. Au moment où on s'installait pour fêter ça (bah oui si on avait attendu le moment fatidique, elle nous aurait réveillés au milieu de la nuit), une gourdasse me téléphone pour me proposer de sortir en ville. Malin. Surtout que bidou a eu comme une poussée de croissance d'un coup et que je me suis de nouveau retrouvée à marcher comme un pingouin. Alors les petites soirées arrosées, non merci. La môme a très bien grandi (bah oui quand même, on sait prendre soin de notre chère progéniture), par contre après elle courait partout. Heureusement qu'elle était crevée, ça l'a vite calmée. D'ailleurs, comme Thom me l'avait si bien fait remarquer, on a comme des problèmes d'espace. Du coup, provisoirement, son lit a été installé dans notre chambre. Ca risque de compliquer rapidement certaines choses (je vais pas vous faire un dessin !) mais pour l'instant avec la grossesse ça devrait aller. Et si les légumes se vendent bien, on pourra peut-être faire un léger agrandissement (qui défigurera la maison, m'enfin).

Et c'est là que ça devient marrant. Comme si on n'avait déjà pas assez de trucs à penser, un voleur s'est pointé dans la nuit. Aminaï s'est levée en vitesse pour appeler la police mais il a eu le temps de nous piquer une bibliothèque et un bidule décoratif (un tableau ou un tapis, j'ai pas tout capté). C'est là qu'on remercie la fuite de la douche pour nous avoir fait penser à acheter un téléphone. Parce-qu'évidemment, on avait pas d'alarme de sécurité. Bon à la base je voyais pas l'utilité. Mais après ça j'ai eu comme une envie d'investir là dedans. Pas tellement que j'étais affolée, j'avais plutôt la dalle, mais Thom a complètement craqué, il en était tout retourné le pauvre. On a eu quelques simflouz de dédommagement et ils ont mis les gaz avec le criminel menotté. Et cet imbécile maintenant, il appelle pour papoter avec Thom. Non mais, les voleurs c'est plus ce que c'était, ils cherchent à sympathiser avec leurs victimes maintenant. Et puis toute la famille a peur de voir son fantôme après ça. Il est même pas mort le gars quoi, c'est vraiment n'importe quoi. Bon au bout de quelques jours supplémentaires, certains on commencé à avoir envie de le voir, son fantôme. Le truc qui traduit déjà pas des désirs plus enfouis …



Vu qu'elle était réveillée par l'autre imbécile, Aminaï s'est initiée au jardinage pour se détendre. Moyennement efficace. C'est là que Thom a cédé pour le poste de travail floral. Bah oui besoin des petits sousous. C'est la chambre du bébé qui s'est ramassé ce morceau là. On a finalement décidé de tous aller se recoucher après avoir erré un moment et gentiment bouché les toilettes. Sacrée nuit.

Aminaï s'est levée comme un clown qui sort de sa boîte, excitée comme elle était par son premier jour d'école. On pourra dire qu'elle aura été sacrément préparée, avec tout ce bordel. Nous on était laminés, du coup on a un peu traîné au lit. Enfin surtout moi. Thom est vite sorti pour faire la première taille de la saison. Les arbres, ça pousse vite, mine de rien, même avec un hiver au milieu. Il a rapidement enchaîné avec un glorieux débouchage de toilettes et une dégoûtante première récolte de haricots. Ah non zut, c'est l'inverse. Et à 38 simflouz la micro barquette, j'ai senti le courage me revenir. Du coup, je me suis mise à faire des fleurs autant que ma grossesse me le permettait. Pour l'instant c'est pas super valable, je ne me fais une marge que de quatre simflouz par bouquet. Mais j'ai déjà des envies d'ouvrir un magasin. Mais là j'ai compris la leçon, pour l'instant, je me la boucle. On verra ça plus tard. Aminaï est rentrée de l'école très tôt et a ramené à la maison un certain Sayanel. Moi j'ai rien contre le principe, mais elle pourrait quand même demander l'avis de ses parents avant d'inviter des gens qu'elle connaît à peine. Surtout si c'est pour aller jouer à la balle dans la serre. On a un super grand terrain, avec encore des tas d'espaces libres, mais non, ils vont dans la serre. Satanés gosses. Histoire de bien finir la journée, on a eu notre première récolte d'aubergines. Et c'est là que ça devient intéressant. A 50 simflouz la bestiole, Thom ne s'est plus senti, et en a mis autant que la quantité de compost de lui permettait. Et il continue, tous les jours. Quand je lui dis qu'il faut pas oublier de varier la production, il grogne quelque chose et je distingue parfois le mot 'réserve'. Bon d'accord, il nous en reste un peu, du reste. Je dis juste qu'il faut pas oublier c'est tout. Mais moi je dis ça … je dis rien.



Après avoir fait sa récolte, il a appris à Aminaï à faire ses devoirs. Je vous dit pas le niveau de distraction de la pauvre après ça. Sauf qu'elle tombait de sommeil. Mauvais père va, on ne torture pas ses propres enfants comme ça. Du coup le lendemain matin, elle dansait désespérément dans le milieu du salon, nous empêchant presque d'atteindre le frigo. Heureusement qu'on était samedi, elle aurait jamais tenu la journée à l'école dans cet état là. N'empêche que j'avais quand même terminé la soirée à piquer du nez dans mon assiette.
Au bout de presque deux jours de printemps, le lac était toujours gelé. Au temps pour mes envies de poisson. Mais ils ne payaient rien pour attendre. Enfin tout ça pour dire, que ce fut un début de printemps plutôt frisquet.

J'ai découvert qu'Aminaï avait des goût de luxe. Mademoiselle a des envies de piano. Ca m'apprendra à faire plaisir avec un xylophone. Heureusement que le lac s'est dégelé (comme répondant à mon appel). Ca m'a permit de coller la gosse à la pêche et elle en a oublié son piano. Bon je ne me fais pas non plus d'illusions, faut pas rêver, elle lâchera pas le morceau comme ça.
La journée prit fin sur la naissance d'un petit garçon. L'héritier, a dit Thom les yeux brillants. Faudra que je vérifie s'il faut absolument que l'héritier du défi soit un garçon. La petite a l'air prometteuse aussi. En tout cas, il s'appelle Nethaniel et il a mes yeux. Bleu pétant. C'est pas trop la classe ça ?



A force de pêcher, Aminaï a obtenu sa carte de membre de passionné de la nature. Quand je vous disais qu'elle était prometteuse. Faudra d'ailleurs que je me décide à aller voir ce que c'est que ce fichu terrain secret. Parce-qu'en plus maintenant, j'ai aussi accès à celui des loisirs créatifs. A cause des fleurs. J'aurais préféré un badge en création florale, mais je ne désespère pas.



Il s'est passé un truc bizarre. Le fauteuil de sieste de la chambre du bébé avait mystérieusement disparu … pour réapparaître tout aussi étrangement. Là j'ai pas compris le trip. M'enfin ce qui compte c'est qu'il soit revenu. Et j'ai eu la preuve que l'éducation ne s'apprenait pas dans les livres. Quand on me laisse faire ça donne n'importe-quoi, le bébé pleure parce-que sa couche est pleine mais moi, je lui donne le biberon. Et ça ne choque personne.
Et que Thom ai récolté les oranges. Alléchantes bien sûr, on ne change pas une équipe qui gagne. Surtout qu'Aminaï a participé à l'entretien des arbres et qu'elle en était très fière.



Et cette douche c'est de la pacotille. Cette fois, Thom s'est énervé et a voulu le faire lui même. Pas super glorieux mais il a fini par y parvenir. On a dû aussi mettre en service l'ordinateur de Mr Humble, obtenu à l'emménagement parce-que Thom voulait écrire un blog sur la nature. Je vous dis par le bazar à la maison, la déco ne ressemble plus à rien et il y a des meubles dans tous les sens.
J'ai également découvert que l'on pouvait vendre les vieilles bottes moisies pêchées pour 15 simflouz. Eh, il n'y a pas de petit profit. Et je vais terminer avec ma petite joie du jour : mon badge d'argent en jardinage.
J'espère vous retrouver la prochaine fois, pour l'été probablement, et un agrandissement. Ca je voudrais bien, mais c'est pas gagné, sans compter qu'il va falloir rendre le jardin présentable.

Chapitre 5 – Un été riche en événements

L'été a commencé fort avec une récolte de pommes et citrons alléchants. Le truc c'est que le jardin réclame énormément d'attention et de temps. Thom s'est mis a consacrer plus de temps à son jardin qu'à moi, et pour avoir un peu d'attention, il a fallut que j'aille directement sur place. Malgré tout, ça paye car on a enchaîné avec une petite récolte de haricots puis de poivrons, le tout alléchants évidemment.



Bon le jardin c'est bien gentil, mais il y a la famille aussi, et j'ai bien peur que mon mari ait tendance à oublier qu'il a des gosses (parce-que moi je ne risque pas d'oublier). Les notes d'Aminaï ont fini par monter et Nethaniel a grandi. C'était pas vraiment un cadeau, à cet âge ça réclament encore plus d'attention. Changer la couche et un biberon toutes les six heures ça devient un peu léger quand on a un petit monstre qui essaye de nous dire des choses, fait le ménage avec son pyjama et refuse de faire caca dans sa couche. Sans compter qu'il a décidé de marcher dans les traces musicales de sa sœur et nous casse les oreilles à longueur de journées. Je crois qu'à cet âge ça dort beaucoup moi longtemps qu'au notre et ça n'a pas l'air de se fatiguer tellement plus vite.



Pour en revenir au jardin, qui lui nous donne ce qu'on lui demande sans rien réclamer en retour, il nous a offert une jolie récolte d'aubergines alléchantes, et ça, c'est bon pour le budget. Je m'étais interrogée sur la décision de détruire la serre ou non. En été, ça ne sert pas à grand chose, mais comme je ne savais comment on ferait pour l'hiver prochain, je n'ai pas pu prendre de décision. Ce qui bien évidemment, faisait râler Thom. Sinon, c'est pas drôle. Surtout que l'argent commençait à devenir un sérieux problème, les aubergines ne suffisant pas. On produisait assez peu, car on était limités par la quantité de compost. Sans les feuilles d'automne, les déchets compostables se faisaient rares.

Heureusement que les enfants savent nous apporter de la joie au bon moment. Ce qu'a fait Aminaï en ramenant un joli 20/20 à la maison. Comme quoi rien n'est jamais perdu, les enfants font autre chose que nous prendre tout notre temps.
A force de passer du temps avec ses satanées plantes, Thom a enfin atteint le goût maximum en nature. Je me demande même comment ça se fait que ce ne soit pas arrivé plus tôt, étant donné mes doutes quand à sa connaissance de la maison malgré sa petite superficie. Ça me fait penser que le petit malencontreusement hérité de la chambre rose de sa sœur. Ça n'a pas vraiment l'air de le traumatiser donc tant pis, et puis c'est aussi bien comme ça pour notre porte monnaie. Surtout qu'à ce moment, Aminaï n'avait même pas sa propre chambre, donc on n'aurait pas eu l'idée de plaindre son frère de dormir dans des draps avec des petits cœurs roses.

Pour ce qui est de ma gestion du temps et des enfants, j'ai testé un nouvelle technique. Laisser le petit éveillé jusqu'à épuisement pour que je puisse dormir plusieurs heures d'affilées. Et ça n'a que moyennement fonctionné, puisqu'à 3h du matin, l'alarme de sa gorge affamée s'est mise en route.
Et puis pour couronner le tout, la douche s'est remise à fuir. On dirait un mauvais comique de répétition. Le jour où j'ai des sous en rab, je change cette fichue douche.



C'est quand il en a eu marre de m'entendre râler que Thom s'est enfin décidé à jeter un œil à ses réserves de légumes pour découvrir 52 aubergines. A trop vouloir garder pour notre consommation personnelle, il en a oublié qu'on avait besoin d'argent pour autre chose que se nourrir. Dans la foulée, on s'est enfin décidés à détruire cette fichue serre. J'ai une idée pour l'hiver prochain, au lieu de construire et détruire une serre à chaque saison, il faut juste espérer qu'on aura des économies. Enfin bref, du coup on s'est retrouvés avec 20000 simflouz en poche. Ni une ni deux, on a agrandi pour offrir enfin sa chambre à la petite. Pour le moment c'est pas très pratique, il faut traverser la chambre du bébé pour y accéder, mais avec le temps, j'espère qu'on pourra agencer tout ça un peu mieux. Ce à quoi je n'avais pas fait attention quand on a viré la serre, ce sont les lampes. Elles sont restées dans les airs une journée environ avant qu'on tilte. La logique physique m'échappe encore sur certains points.

Et puis on a récolté de superbes oranges (alléchantes, mais ai-je vraiment besoin de le dire ? ) et dans la foulée Nethaniel a appris a marché. Dit comme ça, on croirait que c'est arrivé par l'opération du saint esprit. Sauf qu'en réalité, je me suis donné beaucoup de mal … au dos.



C'est là que j'ai eu une sorte d'illumination : le club de jardinage. Le défi implique qu'on le rejoigne avant la fin du premier été. Comme on était en plein dedans, il était donc grand temps. J'ai donc pompé un peu plus dans la cagnotte pour rendre le jardin un peu plus joli. Après ça, j'ai quand même failli oublier d'appeler pour déposer une candidature. A croire que mon esprit refusait de rejoindre ce fichu club. Il faut dire qu'entre le petit et le jardin, avec Thom, on s'était mis à vivre un peu en décalé. Il y avait toujours l'un de nous debout, à nourrir la boîte à caca ou entretenir le jardin. Alors quand on arrivait à se croiser, c'était vraiment exceptionnel. En plus, je n'avais plus une seconde à consacrer à la composition florale. Ce qui était plutôt décourageant pour mes grandes idées, puisqu'aucun badge n'était encore en vue.

Thom s'est enfin intéressé à l'éducation de son fils, en se collant à l'apprentissage du langage. Au départ, le petit n'était pas particulièrement enthousiaste mais ça n'a pas été en vain. Il peut maintenant faire autre chose que des bulles avec sa bouche. Aminaï nous a pondu sa première croûte, ce dont elle avait d'ailleurs conscience puisqu'elle s'en est immédiatement débarrassée sans nous en faire tout un flan e ce au milieu de la nuit (la robe de chambre attestera du crime).
Et puis quand l'idée du club de jardinage s'est de nouveau imposée à moi, me sauvant de la disgrâce de l'oubli, les arbre fruitiers ont soudainement eu besoin d'une bonne coupe.

Comme si c'était le moment d'avoir une sale tronche. La représentante à commencé par me faire du lèche-botte, m'enfin, ça fait toujours plaisir. Et puis elle a rameuté son équipe pour examiner le jardin. Ce qu'il y a de bien, c'est que c'est pas stressant du tout, on se croirait à un examen. Elle s'est littéralement jetée sur la plus belle plante du potager, là dessus on a eu du bol, Thom n'a pas du tout pensé à parler à ses chères amies végétales du coup elles n'étaient pas toutes aussi resplendissantes. On a eu beaucoup de compliments, sauf en ce qui concerne la terre, puis que les carrés vident n'étaient pas fertilisés. J'ai su garder mon sang froid sans perster contre l'engrais industriel que nous refusons d'utiliser. Et pour le compost, dès qu'on en a un peu, on plante directement dedans. La déco leur a plus aussi. Enfin bon, ils ont été étonnés que nous ne soyons pas encore membre du club, on a eu une jolie prime de 1776 simflouz, une carte qui ne sert à rien et un puits à vœux. Le truc dont je n'ai ab-so-lu-ment pas peur de me servir.

Pour fêter ça, Thom s'est décidé à se mettre à la cuisine. De lui-même sans rien lui demander, c'était très bizarre. Ce qui lui a valu son premier point de cuisine, c'est vous dire à quel point c'était pas une priorité pour lui. Dans la foulée, je me suis remise à faire des bouquets. Non, je lâcherai pas l'affaire, ce badge, je le veux.



Et oui cet été était vraiment chargé. Les enfants ont eu leur anniversaire en même temps, donc on s'est retrouvés avec une ado en fleur et un môme bourré d'énergie. Aminaï a des joues un peu bizarres mais Nethaniel promet de donner un beau jeune homme ça tombe bien, c'est l'héritier). D'ailleurs c'est un peu macho cet histoire d'héritier mâle.



Par contre, ce qui m'énerve, c'est cette histoire d'aspiration richesse que nous a sorti Aminaï. Qu'elle aime les grands bruns forts pas zombies, je m'en contrefiche mais j'avais pas prévu d'engendrer une radine qui court après l'argent. Oui bon, moi aussi je parle d'argent, mais c'est plutôt que je m'inquiète pour l'avenir de ma famille.



D'ailleurs il va falloir acheter des vêtements, ça craint ces looks par défaut. Et puis, avec deux enfants de cet âge, on commençait à se sentir à l'étroit. Malgré tout, il nous faudrait encore faire avec un bon moment, l'argent, ça pousse pas sur les arbres (quoique j'ai entendu parler d'un truc …).



Le jardin ne nous a pas oublié et nous a offert de magnifiques pommes, citrons et aubergines. Alléchants. Avec Thom, on a commencé à abuser du tonique de poivrons. Ça nous a permis de ne pas dormir pendant quelques nuits. Du coup, Thom a appris à Nethaniel à faire ses devoirs, et je me suis fait une petite randonnée nocturne, comme ça sur un coup de tête.



Il faut dire que mes désirs récents étaient plutôt difficiles à réaliser : avoir un bébé, une fille petit génie, peindre un chez d’œuvre (avec mon micro point de créativité c'était pas gagné) et que mon fils ait 20/20. Encore que là, avec de la patience on y arrivera.
L'été touchait à sa fin et nous attendions l'automne avec impatience. Les feuilles mortes devaient nous permettre de cultiver le potager au maximum de sa capacité.