[Fiche] Les descriptions dans une chronique

Certes, dans une chronique, l’élément le plus important est l’histoire, donc le scénario, et la façon dont il mené. Malgré cela, il y a une chose dans les chroniques qui est souvent laissée à l’abandon ou même négligée : la description. Qu’elle soit physique, mentale, ou encore sentimentale, c’est un des points les plus importants du récit à parfaire absolument ! Dans ce tutoriel, nous expliquerons d’abord pourquoi décrire est si important, puis nous détaillerons comment bien décrire pour obtenir un effet naturel et prenant pour les lecteurs, sans être trop lourd ni rébarbatif.

I – Pourquoi décrire ?


La description, contrairement à l’avis général, n’a pas qu’un seul rôle, et ne sert pas simplement qu’à faire joli dans un texte ou ajouter quelques lignes facilement dans celui-ci. Qu’elle soit objective (sans avis) ou subjective (qui reflète la pensée d’un personnage), elle a plusieurs fonctions qui la rendent d’autant plus importante et indispensable. La première étape ici sera de vous faire comprendre la place que vos descriptions prennent, afin qu’elle devienne bien plus automatique pour vous, et que vous sachiez quand et où la placer. Voici une liste non exhaustive de ses fonctions qui devraient vous convaincre de la nécessité des descriptions dans une chronique :

• Donner du réalisme et expliquer.

Que votre texte soit du genre fantastique, de science-fiction, ou tout à fait réel, le lecteur doit pouvoir imaginer au mieux les scènes, les lieux, etc. Pour cela, la description vous permet de donner de la consistance à votre récit en créant un cadre où le lecteur peut avoir des repères, comprendre les faits, et mieux saisir l’histoire.

Exemple : Dans l’extrait suivant, le personnage principal arrive dans un lieu étrange, où les repères sont différents de ceux qu’il connait.

« Tout me paraissait inconnu, et je ne me sentais absolument pas en sécurité. L’ensemble de la végétation se trouvait en hauteur, dans le vide, flottant comme des nuages. Ces derniers, ne flottaient absolument pas dans l’air, mais étaient allégrement posés sur le sol, et les passants, vraiment semblables à nous autres, les terriens, marchaient sur ces immenses étendues blanches. Ce monde paraissait totalement à l’inverse du notre ; et, en regardant à ma droite, je vis une pancarte ronde virevoltant dans les arbres qui indiquait : Bienvenue dans les Airs. »


• Ralentir.

La description permet bien entendu de modérer la narration, voire de faire une pause à l’intérieur de celle-ci en s’intercalant dans les péripéties, afin d'éviter un enchaînement trop rapide des actions.

Exemple : Dans l’extrait suivant, les actions du personnage principal s’enchainent rapidement, puis, la description coupe celles-ci, afin de ralentir l’avancée des péripéties.

« Allan se battait pour survivre. Chaque jour, il accomplissait de nombreuses tâches pour le règne de son clan : courir à travers les champs, sortir de la ville, escalader les remparts des murailles du clan ennemi, se faufiler entre les ruelles, passer devant le palais royal. Mais ce jour, l’établissement grandiose et reluisant pris toute son attention. La façade principale ressemblait aux plus beaux châteaux des livres de contes de fées, des statuettes étincelantes, surement recouvertes d’or surplombaient les colonnes classiques en marbre blanc. Les portes, surveillées par de braves colosses vêtus de blanc, possédaient des vitres miroitantes, et les poignées rondes parsemées de diamants firent perdre la réalité de l’instant à Allan. »


• Créer une atmosphère, des sentiments et sensations.

Dans un récit, afin de le rendre plus imprégnant pour vos lecteurs, et leur faire ressentir les émotions que vous désirez transmettre par vos écrits, il faut parfois mettre en place une certaine atmosphère. Un thriller ne se vaudrait pas sans aucune description horrifiante, un roman policier sans suspense, ou encore un roman merveilleux sans lieux fantastiques.

Exemple : Dans cet extrait, on essaye de faire ressortir la cruauté du personnage principal.

« Son corps frêle et blanchâtre vacillait doucement vers la noirceur de l’étroite ruelle. A ses pieds se trouvait un tapis de chairs nues, tachetées de perles rouges, qu’elle dédaigna de son regard charbonneux et d’un sourire machiavélique. Tous ces pauvres organismes pourriraient ici comme des ordures, pensa-t-elle, aspirés par les créatures à la dentition aiguisée, et démembrés sans pitié par d’autres charognards. Tout ceci ne la laissait pas de marbre : elle soupira un instant et de son rire le plus aigu, partit se cacher dans un coin afin d’assister à la scène. »

II – Comment décrire ?


Maintenant que nous avons vu l’importance des descriptions dans un récit quel qu’il soit, nous allons nous concentrer sur le fait de produire une bonne description. Ce n’est pas la plus facile des tâches dans un récit, mais c’est en pratiquant que l’exercice devient tout à fait automatique.
Voici donc quelques conseils afin de rendre vos descriptions fluides, prenantes et logiques :


• Intégrer correctement sa description au récit

Faire une description est donc une très bonne chose, mais il faut aussi savoir l’intégrer correctement au récit, afin de couper la narration des péripéties, sans avoir une impression de description « posée là » (où l’on remarque donc trop la coupure entre les actions et la pause), ni de « trop fait » (des détails sur-enchainés qui brouillent la phrase, ou au contraire trop de phrases courtes et simples) . Pour cela, il suffit juste d’utiliser quelques connecteurs logiques pour insérer sa description (adverbes, conjonctions de coordinations ou subordinations) et de créer des phrases complexes, mais composées de deux ou trois détails enchainés clairement (en évitant d’ajouter plusieurs propositions à la fois).


• Utiliser un vocabulaire varié et adapté

Ce conseil peut paraitre assez enfantin et banal, mais il n’en est pas moins important. Quelle que soit la description faite, l’utilisation de synonymes pour éviter les répétitions, le choix précis du vocabulaire selon l’atmosphère que l’on souhaite créer (via un champ lexical adapté : des mots qui se réfèrent à la même atmosphère ; ou selon la subjectivité du personnage : adapter la description aux pensées de celui-ci) sont des choses à ne pas oublier. On peut bien sur utiliser aussi des figures de style toujours dans le but de conserver une certaine atmosphère ou sentiment.


• Utiliser tous les sens

Afin de saisir les lecteurs de toutes parts, décrire les cinq sens (odorat, toucher, goût, ouïe, vue) est une très bonne méthode. En effet, le lecteur connait et est pris par toutes les sensations et peut facilement se glisser à la place du protagoniste ou du moins dans la scène.


• Choisir une organisation pour sa description

Quelque peu plus compliquée pour les débutants, mais très appréciée par les lecteurs, l’organisation d’une description est à prévoir avant l’écriture. Elle permet de mettre plus en valeur les détails, tout en se fondant dans le récit lorsqu’elle possède un sens logique. En effet, toujours décrire les détails (lieux, personnages, etc.) avec le même sens, (par exemple, de droite à gauche, de haut en bas, du plus loin au plus près, etc.) rend la lecture bien plus fluide.


• Doser la description

Ce dernier point est très important, car, bien entendu, la description est nécessaire et doit avoir une place dans un récit, mais cette place doit savoir rester limitée tout de même ! En effet, décrire permet de faire une « jolie » pause, mais ne doit pas s’éterniser non plus, car le lecteur risque de se lasser de cette attente de la reprise des actions ; ni, dans le cas contraire, réclamer plus de pauses. Il faut donc faire attention à détailler de manière modérée, comme par exemple au début du récit pour annoncer le cadre spatio-temporel (lieu, époque) et ajouter quelques descriptions lors des changements de lieux, des rencontres de personnages importants, où d’autres détails qui nécessitent une pause réelle de votre récit comme les points abordés dans la première partie.



Pour conclure, je pourrais simplement vous conseiller de vous entrainer à décrire en retenant ces conseils, car s’est aussi en écrivant que l’on apprend à parfaire ces automatismes cités ci-dessus. Merci d'avoir lu cette fiche informative !

Merci pour le tuto !

Merci beaucoup pour le tuto !

Un bon tuto que j'apprécie d'autant plus puisque je suis une grande amatrice des descriptions ! Merci Nini !

Merci pour le tuto surtout pour moi qui a du mal avec la description

Merci Nini!

Merci Nini !

Merci !

Merci beaucoup

Merci Nini pour le tuto !

Merci Nini, je vais tenter de mettre tout ça en application dans l'atelier "Chroniques"

Merci Nini pour ce super tuto !