[Ambersims & Kaon] Voyage

La fin du texte doit-elle être heureuse ou triste? Sachant que pour le thème d'un voyage, il faut évidemment rester dans le sujet et cela serait un peu dur si nous devrions aborder la tristesse ou la joyeuseté!

C'est libre, tu veux faire une Happy end je t'en prie, tu veux faire quelque chose de triste tu peux aussi!

C'était un jour de printemps et très ensoleillé, montrant qu'une nouvelle journée s'annonçait.
En sortant de l'avion accompagnée d'une valise dans chaque main,je remarquais alors cette paisibilité que
je n'avais pas dans mon pays, la France. La brise dégageait sa douceur matinale, les rires des habitants de ce
pays devenaient mélodieux. Pour un premier voyage dans un pays étranger, c'est vrai que ce n'est
pas toujours facile, surtout étant seule comme je le suis. N'ayant pas prise la peine d'inviter
quelques proches avec moi, c'est maintenant
que je me rends compte que je me sens très perdue. Je m'installa alors sur la plage, pour découvrir
l'ensoleillement du pays. Ah, le Maroc, quel pays fabuleux. Les personnes des autres pays ont
tendance à raconter qu'il est rempli d’escroqueries, est-ce encore des clichés? En m'asseyant sur
le sable fin et doux, j'observais les vagues qui commençaient leur danse qui allait durer toute la
journée. L'eau semblait si froide, mais à quoi bon regarder le semble-ment,
elle est peut-être très bonne!
Les femmes s'exposaient avec leur maillot de bain qui faisait ressortir leur peau bronzée et n'hésitaient pas à montrer qu'elles
étaient en compagnie de sublimes hommes. Hélas, il y avait moi, désespérément seule, en profitant du Maroc
qui rayonnait ma journée. C'est alors qu'un vent commença à se lever, le vent de sable se leva lui
aussi, et se lançait sur nos corps. Ne cessant pas d'essayer d'enlever ce sable, les autres personnes
semblaient ne pas s'inquiéter, comme si elles étaient habituées à ces vents prenants. J'en avais
plus que marre de rester allongée sur ma petite serviette de bain et d'être sous un parasol, que
je me leva d'un pas assuré tout en attirant tous les regards, ce qui n'était évidemment pas du tout
voulu, et je courra à toute vitesse dans l'eau, m'emportant dans les vagues. Je rigolais comme une
cinglée, je mettais mes longs cheveux dans l'eau et les lançait en arrière juste après. Je semblais
vraiment être une folle aux yeux des marocains, et je m'en fichais, alors je commençais une danse qui
exprimait ma joie d'être dans un aussi beau pays, envahi de retour par le soleil. Une marocaine fit
de même et s'envoya dans les vagues, riant comme je l'ai fait. Cela me donna encore plus de bonne
humeur de voir que les habitants du Maroc n'hésitaient pas à faire la fête, et surtout dans l'eau!
Je resta dans l'eau jusqu'au coucher du soleil, et je n'avais pas toujours pas froid alors que d'habitude
je suis quelqu'un de très frileux! Face à ce coucher, je restais bouche-bée et toujours autant émerveillée.
Trêve de baignade, je sortis de l'eau et me sécha de façon très rapide, même si les autres femmes le
faisaient plutôt de manière sensuelle. J'entra dans l'hôtel que j'avais réservé dans cette ville du Maroc,
et il faut le dire, ces marocains sont si accueillants! D'accord, il peut y avoir quelques petits escrocs,
mais il y a des personnes bien! J'ouvra alors ma porte de chambre le sourire toujours aussi grand, et
voyant ce petit paradis, je lança de toutes mes forces mon corps sur le lit. Le toit disposait d'une petite
vitre qui me permettait d'observer les étoiles. Les mains en long et les jambes lâchées, je fermais alors
mes petits yeux en pensant que cette journée, a été mon PREMIER voyage, l'UNIQUE, qui sera à jamais gravé dans
ma mémoire. Ce qui est important, c'est de le retenir, pour le raconter à nos prochains, qui eux aussi, auront
l'occasion de vivre leur premier voyage un jour ou l'autre. Je pensa alors et ça tout fort, que demain sera
une journée tout autant exquise mais qui annoncera la fin d'un si beau voyage, au coucher du soleil. J'aimerai
que le temps s'arrête et que je puisse danser dans l'eau toute la nuit et s'il le faut, dévaliser les magasins
pour attraper quelques souvenirs! Ah..., vive les premiers voyages, restant à jamais gravés dans nos mémoires.

Je m'appelle Elric et je suis capitaine de ce bâtiment. Avant de rendre mon dernier souffle, je vous raconterai mon histoire, une forme d'avertissement afin que vous ne fassiez pas la même bêtise que nous avons fait.
Avant tout ça, je n'étais qu'un paysan. Toute ma vie, je n'ai fait que cela, je n'ai jamais quitté ma ferme, excepté pour aller à la messe les dimanches. J'aimais mes bêtes comme aucun autre et elles me le rendaient bien. Le lait était meilleur chez moi. La viande était tendre, moins graisseuse que chez n'importe quel autre éleveur de bête.
Ma vie m'allait très bien.
Et puis la punition des dieux a commencé à dévorer les être de la terre, une étrange grippe tuant par millier. Nous commençâmes par cloîtrer et brûler les malades afin d'éviter de répandre la peste. Insidieuse maladie, elle continua à frapper sans que l'on ne comprenne comment. Je fis une douzaines de sacrifice de mes bien aimés bêtes sans que cela ne semble calmer la fureur des dieux.
Je décida donc de fuir. Une dizaine de personnes se joignit à moi, des personnes saines, ayants réussi à échapper à la maladie. Nous allions échapper à ce fléau par les mers.
Ils me désignèrent comme capitaine. Selon eux, j'étais un chef né.
Je choisis le plus grand navire qu'il soit. Nous prîmes beaucoup de denrées impérissables, tel du seigle ou du blé. Je mentirais en disant que ça s'était fait sans casse mais, de toute manière, nous serions considérer tels des pirates, des hors la loi.
Je ne dirais pas que j'étais prêt à ce voyage, ce serait mensonge, mais pourtant je ne pouvais que difficilement l'être plus. C'est vrai, tout était prêt des ressources humaines aux ressources matérielles mais quitter ce qui m'avait vu grandir était difficile, même pour ce voyage, premier voyage d'une longue lignée sans doute. Aucun de nous ne savait vraiment lire une carte ou se servir d'un compas. Nous irions là où la mer nous déciderait de nous envoyer.
Tout quitter pour un voyage sans destination, n'est ce pas ironique?
Au début de mon aventure, je fus guider par le fils d'un pécheur. Je pensais sincèrement qu'il était plus à même d'être le capitaine du navire que moi mais les hommes ne l'aimaient pas. Son visage tordu n'inspirait aucune confiance, que de la méfiance. Sa peau brunne lui valait des surnoms dont je préfère taire la nature, tant parfois ils m'ont choqué.
Si je vous parle de Jacquard, ce n'est pas sans raison.
La mer était belle, le soleil haut dans le ciel lorsque la malédiction frappant l'humanité a rejoint notre premier voyage. Et, à ce moment là, notre premier voyage est devenue également notre dernier voyage.
Jacquard fut le premier touché. Il semblait aller bien dans son nid de pie. Lorsque nous l'avons appelé pour manger, il a refusé de descendre, prétextant sentir que quelque chose de mauvais se dirigeait vers nous.
Le soir, je l'ai vu tremblotant, peinant à rester debout. Je lui ai demandé ce qu'il avait et sa seule réponse fut qu'il devait guetter, notre bateau allait être attaqué, il en était sûr. Il avait juste un peu mal à la tête, ça passerait.
Bien entendu, ça n'est pas passé.
Les jours suivants, le reste de mon équipage fut touché par l'étrange mal qui secouait le bateau. Mes compagnons avaient mal aux articulations et aux muscles, avaient toujours envie de dormir et étaient donc particulièrement insultants et grognons.
Ils commencèrent à accuser Jacquart d'avoir appelé le démon, voir d'en être un. Le voyage prenait une horrible tournure. J'avais beau m'occuper de mon équipage du mieux que je pouvais, je fus très vite cible d'insultes, de violence et de crachat.
Si mon corps avait réussi à résister à la maladie jusqu'à présent, il ne résista que trois jours au traitement de mes anciens amis.
Aujourd'hui, les cadavres de ces personnes sont sous l'océan. Jacquart ne répond pas au nid de pie et une odeur mélange de celles de la merde et de la moisissure règne sur le bateau. Je suis infecté depuis trois jours, il n'y aura pas de quatrième lever du soleil pour moi.
Si vous lisez ceci, c'est que je n'ai pas eu la force de noyer mon bateau, je vous charge donc de le faire.
Mon premier voyage se terminera avec mes compagnons au fond de l'océan.

Signé le capitaine Elric Mousson.