- Freddy ! Vient voir la machine fonctionne !

Jean venait de me lancer cette phrase avec enthousiasme. Depuis quelques mois, nous étions sur un prototype de machine à voyager dans le temps. Je m’approchai de la machine, enfin, de la télécommande plutôt. Elle faisait la taille d’un smartphone, de couleur grise. Elle disposait d’un petit écran, avec un clavier juste en dessous, composé uniquement de chiffres de 0 à 9 et de trois boutons, un rouge, un orange et un vert.

- Jean, tu es sûr que cela fonctionne ?
- Mais oui ! Aller, viens, on va l’essayer !

Jean composa le numéro 3762 et actionna le bouton orange. Nous fûmes téléportés. La téléportation dura 30sec, pendant ce temps, nous flottâmes dans une espèce de couloir infini qui tourne sur lui-même ! Et puis, noir totale.
Nous arrivâmes dans une pièce fermée, noir. La télécommande temporelle se mit à parler :

- Vous êtes bien arrivé en 1881.

Jean se mit à pâlir.

- Mais j’avais saisi … 3762 …
- 3762 … c’est le double de 1881 !
- Ah … eh … et bien … il doit y avoir un problème … par contre, on est bloqués pendant 12h, sachant que l‘appareil a besoin de 12 pour se recharger seul.

Une porte claqua, des bruits de pas résonnèrent.

- Élémentaire mon cher Watson ! C’est une brillante déduction !
- Freddy, Sherlock Holmes, ce n’est pas fictif ? demanda Jean.
- Eu bah si, je ne comprends pas.

Une autre porte claqua. Jean prena son téléphone, et activa le flash pour s’éclairer. Un miroir se trouvait face à nous, on y voyait mes cheveux, et ma barbe de trois jours. A côté de moi, je voyais Jean, avec ses cheveux blonds et bouclés.

- Bon, Jean, tu me suis ?

- Oui, allons-y !

J’ouvrai une porte, elle donnait sur un couloir. Nous descendîmes les marches, et nous arrivâmes dans le hall d’entrée. J’ouvrai la porte d’entrée. Il faisait doux à l’extérieur, un doux parfum de printemps ce faisait sentir. Une calèche venait de passer, les cheveux qui la poussaient était magnifique, ils étaient blancs, propre et bien brossé. Quand la calèche partit dans la rue, Jean vit une plaque de l’autre côté, on pouvait y lire : Baker Street.

- Freddy, on se trouve réellement chez Sherlock Holmes !
- Mais c’est impossible ! C’est un personnage fictif !
- Qui êtes-vous ?

Une voix grave résonnait derrière moi, je me retournai avec Jean et on vit un homme, assez petit avec une moustache, il répéta sa question :

- Qui êtes-vous ?
- Bonjour, sommes-nous bien chez monsieur Sherlock ? lança Freddy
- Oui, que voulez-vous ?
- Nous souhaitons parler avec lui.
- Suivez-moi.

Nous repartîmes dans la maison, mais cette fois, nous nous dirigeâmes vers le salon.

- Vous voulez boire quelque chose ?
- Oui, je veux bien un coca …. eu un thé s’il vous plait ! se trompa Jean
- Et vous ?
- Un verre d’eau s’il vous plait. Au fait, qui êtes-vous ?
- Je me nomme Dr Watson, l’assistent de Mr Holmes. Assaillez-vous je vous en prie !

Mr Watson sortit de la pièce. J’examinai la pièce, une grande pièce. Les rideaux étaient somptueux, rouges et larges, ils couvraient la moitié de la fenêtre. Au sol, se trouvait un grand tapis, assortis au rideau, une cheminée était allumée, le feu grésillait dans la lumière du soleil. Les fauteuils sur lesquelles nous étions assis étaient beige clair. Mr Watson réapparut dans la pièce, il portait un plateau avec nos boissons.

- Merci ! lança Freddy et Jean
- Souhaiter vous autres choses ?
- Non, mais merci. Précisa Jean

Soudain, la porte d’entrée venait de claquer, des bruits de pas résonnèrent.

- Mr Watson ! Savez-vous où …

Il n’acheva point sa phrase. Il se mit à pâlir en nous voyant. Pourquoi cette réaction ? Mais nous eûmes aucune réponse, nous disparûmes du salon.

Elle prit le temps de se faire belle ce soir-là. Elle mit une belle et grande robe, brodée de toute part avec quelques parties drapées. Son corsage fut serré au mieux afin d’être le plus valorisant possible, et elle choisit tous ses bijoux avec énormément de soins. Enfin, elle saisit sa plus belle ombrelle et sortir de la maison. Il fallait qu’elle se dépêche, après tout elle devait dîner son futur mari juste après l’entrevue, plus vite elle obtiendrait de l’aide, plus vite elle irait le retrouver.

Elle se dirigea donc vers cet endroit, 221B Baker Street. Arrivée devant l’immeuble, elle chercha le bon appartement, toqua à la porte. Il ouvrit.

C’était lui, elle en était sûre. Grand de taille, un visage à la fois ouvert et mystérieux, une pipe à la main, le regard assuré, un léger sourire aux lèvres.

« Vous êtes Rose Worthington je suppose ? demanda-t-il
- J’en déduis que vous êtes Sherlock Holmes.
- Le seul, l’unique. »

Il la fit entrer. Elle fut assez surprise de voir l’intérieur de l’appartement. En effet, le couloir était sombre, les couleurs étaient ternes et on pouvait distinguer de nombreux filets de poussières sur les meubles. Dedans, au contraire, du rouge, du velours. Un cigare sur la table basse, en acajou c’était sûr. La porte d’une chambre était entrouverte, elle y distinguait une belle et grande armoire, elle était sûrement emplie de vêtements de la plus haute élégance. Se perdant dans ses pensées, elle n’entendit pas Mr.Holmes s’adresser à elle.

« Alors ? demanda-t-il d’un ton insistant
-Pardonnez-moi ?
- Souhaitez-vous boire ou manger quelque chose ?
-Non, je vous remercie. Je viens vous voir pour une raison bien précise.
-Oui, j’ai reçu votre lettre, ainsi que celle de votre ami Tobias Gregson. Je sais pour ce corps retrouvé sans vie.
-Certes, cependant n’ayant reçu aucune réponse de votre part, j’ai décidé de venir vous parler moi-même.
-Sachez madame que venir à moi ne fera rien avancer plus vite. J’ai envoyé ce matin-même une réponse à Mr.Gregson afin de lui expliquer où j’en suis. J’étudie tout ceci avec la plus grande attention et… »

Il fut interrompu par un bruit de clef. C’est alors qu’un autre homme arriva dans l’appartement, il ressemblait un peu à Sherlock Holmes en plus petit. Il leur adressa un sourire soulevant son chapeau : « Sherlock, mademoiselle » dit-il pour les saluer.

« Oh Watson ! Viens donc t’installer avec nous, voici Mlle Worthington, amie de Mr.Gregson qui nous as confié la fameuse affaire sur laquelle nous travaillons.
- Ha ! Tu as donc pu lui confier tout ce que nous avons appris n’est-ce pas ? demanda-t-il à son partenaire.
- Hé bien justement, j’étais en train de tout lui expliquer. N’hésite pas si tu as quelque chose à rajouter. »

Les deux hommes commencèrent alors à expliquer à Rose ce qu’ils savaient, ce qu’ils soupçonnaient, tout en allumant leur pipe. La conversation fut finalement plus longue que prévue, mais cela permit à Rose d’en savoir plus. Elle conclut alors un autre rendez-vous avec ces deux messieurs pour avoir la suite de l’affaire, cela serait plus rapide que de s’envoyer une lettre sachant qu’ils habitaient dans la même ville.
Elle repartit alors, elle était presque sûre qu’ils arriveraient à résoudre ce crime, ce qui n’arrangeait pas Rose, si la vérité était découverte, elle serait envoyée en prison, si ce n’est pire…