Le bazar de Sunday !

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Afin d’asseoir une plus grande ferveur envers le Puissant, Marie-France s’agenouilla devant son minuscule autel, rassembla ses mains et ferma ses yeux envahi de doute. Sa foi était mise à l’épreuve aujourd’hui. Ce matin même, alors qu’elle dégustait son thé tout en lisant son journal préféré, son joufflu bourgeois tomba de sa chaise à la seconde où son regard se posa sur la nouvelle en première page. « Une vague de SIDA avait touché de nombreux enfants dans la communauté Catholique ».
Malgré les nombreuses supplications de Marie-France, elle ne reçut aucune réponse de l’Eternel. Elle ferma encore un peu plus les yeux, resserra l’étreinte de ses mains jusqu’à que ses phalanges blanchissent et cru, pendant une fraction de seconde, entendre un écho. Finalement, le Seigneur ne l’avait pas abandonné. Marie-France remercia son Dieu de l’avoir mise sur la bonne route et se relava en se signant. Qu’à cela ne tienne, son fils n’attrapera pas la maladie des homosexuelle, elle ouvrit alors le sac de son fils pour y déposer un condom et retourna dans le salon.
- Chéri, c’est l’heure de partir pour ta leçon avec le Père Bissey.

L’obstination de Georges fait sa principale qualité, la chose qui le fait avancer et ce, depuis tout petit. Prenez par exemple ce fameux jour où son frère lui lança le défi de monter tout en haut du plus grand arbre que comptait l’ancien verger de ses parents. « Impossible pour un nain comme toi » lui avait alors certifié son ainé. Piqué dans son orgueil – qui fait également encore aujourd’hui une de ses faiblesses, Georges s’agrippa à la première branche et entreprit alors une ascension digne des plus grands alpinistes. Malgré quelques frayeurs, il réussit le challenge et pu alors narguer son frère depuis la cime mais malheureusement, il en paie encore le prix aujourd’hui.
C’est donc cette obstination qui a fait qu’aujourd’hui, il se bat tel un bulldog français pour que le prix du baril de pétrole n’atteigne pas des sommets. Certains diront qu’il est obstiné et d’autre quant à eux plus orgueilleux, diront que c’est à cause de son fauteuil roulant à double propulsion.

La position de meilleur commercial de l’entreprise n’avait pas permis à Philippe, à son plus grand étonnement d’ailleurs, d’accéder au rang de directeur des achats. Un poste pour lequel il était en compétition avec Claude depuis de très nombreuses années. Comme chaque lundi matin, se tenait la réunion hebdomadaire des commerciaux et Philippe était assis là, à contempler la réussite de son adversaire. Il fulminait, rageai, ça devrait être lui derrière ce pupitre ! Il ne cessait de toiser Claude d’un regard noir quand soudainement, il remarqua une légère bosse au niveau de son entre-jambe.  Plus que surpris, il se pencha vers son voisin de gauche pour lui faire remarquer cette excroissance invraisemblable dans le pantalon tailleurs de Claude. Son collègue, tout aussi choqué et amusé, ne savait pas plus expliqué ce drôle de protubérance. Sa collègue de droite, qui n’avait rien raté de la conversation leur fit alors remarquer :
« S’il on veut capter votre attention mon cher Philippe, il vaut mieux avoir une verge dans son pantalon plutôt qu’une matrice, et pour ce faire, une chaussette est parfaitement adéquat et pour que vous ne soyez pas jaloux, une paire de socquette fait parfaitement l’affaire. »


« Pas de panique !
- Comment ça pas de panique, comment veux-tu ne pas paniquer ! On y a mis tout notre argent, toutes nos économies. Puis ils vont retrouver notre trace c’est certain, nous allons finir en prison tous les deux. Et ça, ça ne te fait pas paniquer ?
- Comment veux-tu qu’ils nous retrouvent, nous n’avons même pas donné de nom.
- Je suis sûr qu’ils vont nous retrouver, des gars comme ça, ils doivent avoir des combines et moi je ne suis pas fait pour la prison.
- Une diva comme toi, c’est certain ! Et puis arrête de faire les cent pas, tu me file le tournis
- Ça m’aide à réfléchir. Tu ne m’avais pas dit que tu allais hériter de la vieille bicoque de ta tante ? Si nous la vendons, nous auront surement assez pour retenter notre chance.
- Surement, oui. Mais tu sais, nous pouvons patienter encore un peu, quelques mois de plus, ça ne changera rien.
- Si tu essaie de me dire que tu veux sagement attendre que la loi passe pour nous marier et enfin pouvoir adopter, c’est sans moi ! Je veux un enfant maintenant ! Et s’il faut recontacter une usine à bébé au fin fond du Cameroun pour cela, je le ferais et au diable la prison ! »